Eva et les réacs
Revenons un instant sur l’intervention d’Eva Joly proposant de remplacer le défilé militaire par un défilé citoyen, laquelle a suscité l’hystérie pavlovienne de la droite. Celle-ci, comme un seul homme, a retrouvé les accents de la lutte contre l’anti France: « On ne touche pas à l’armée Monsieur».
Ils sont tous montés au créneau, chacun selon son style : François Fillion, Henri Guaino, Marine le Pen… Mais la presse nationale a noté avec raison que ce n’est pas à cette dernière que revenait la palme de la réaction outrancière mais bien au député UMP de Haute Savoie Lionel Tardy. « Il est temps pour elle de retourner en Norvège » a-t-il écrit, déclenchant évidemment la joie des fachos et l’indignation des autres.
Bien joué Monsieur Tardy ! L’espace d’un instant on a parlé de vous à Paris. Après le coup de l’audition à huis-clos de Domenech dévoilée sur Twitter vous êtes en train d’acquérir une vraie notoriété.
Je sais bien que devez ramer pour être reconnu : dépourvu de mandat local pour assurer vos arrières, vous êtes obligé de travailler sans filet. Mais là ,vous avez raté votre sortie. «Qu’elle retourne en Norvège !» ça rappelle un peu trop «les cocos à Moscou», «la France aux Français» ou «Les Juifs apatrides». Bref les slogans des fils de Pétain. Pourquoi tant de haine ? Avez-vous donc si peur du prochain vote écolo dans la deuxième circonscription ?
Dans les années 1970 la mairie d’Annecy pavoisait pour fêter le 19 février, « fête nationale » des Savoyards. Ainsi en avaient décidé les édiles de l’époque. Ca ne mangeait pas de pain, c’était sympathique et surtout cela montrait leur volonté de ne pas se couper d’un passé fameux.
Invitée à s’exprimer devant le congrès de la fédération Régions et peuples solidaires (regroupant 9 partis régionalistes dont le MRS), Eva Joly s’est présentée comme « la candidate de l’écologie et du fédéralisme ». La candidate d’Europe écologie à l’élection présidentielle a dénoncé le système centralisé unitariste français : « La France n’est pas Paris ».
