L’esprit des grandes plaines de France : quelques réflexions sur la nature du centralisme

 

Joseph de Maistre a été souvent mal compris par des penseurs qu’obsédait la question de la laïcité et de la république face à la royauté de droit divin: on le classe parmi les opposants à la Révolution sans voir ce qu’avait de révolutionnaire sa conception de l’histoire. Car sa force fut son romantisme, son opposition à la philosophie des Lumières qui le plaçait également en opposition au classicisme et lui faisait renouer avec la philosophie médiévale. En particulier, il pensait que l’histoire n’était pas faite par l’intelligence humaine, mais par les forces inconscientes qui animent les pulsions. Il n’importe pas tant qu’on croit que dans l’inconscient il y ait un dieu qui organise l’humanité à son insu, ou pas. Car même si on ne croit pas en Dieu, la logique de Joseph de Maistre est d’attribuer à la nature la construction des nations, ou de leurs institutions: et contrairement à ce qu’on croit, Maistre ne parlait pas de Dieu à tort et à travers; il a bien dit que la monarchie en France et ailleurs s’était bâtie spontanément, à partir des forces de la nature seule – non de la théologie.

 

Joseph de Maistre (1753-1821)

 

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Retour à Cruseilles : Quel avenir pour la Savoie ?

 

Le 15 novembre dernier se tenait à Cruseilles une conférence-débat sur le thème de la réforme territoriale de 2014, conférence initiée par « la SALEVIENNE », société d’histoire régionale de la Haute-Savoie. Elle a réuni à la tribune MM. MONTEIL et GAYMARD Présidents des Conseils Généraux de la Haute-Savoie et de la Savoie. Les propos et débats ont été d’excellente tenue devant une assemblée de près de 300 personnes. On trouvera ci-dessous un condensé des diverses interventions et des notes prises lors de cette réunion extrêmement intéressante.

 

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