Qui sommes-nous ?

Sabaudia-MRS est le mouvement autonomiste historique en Savoie, créé en 1972, au moment de la constitution des régions administratives en France. Malgré le refus de ce projet, le MRS (Mouvement Région Savoie) s’est fait force de propositions et de pressions pour que la Savoie obtienne ses institutions propres (université de Savoie en 1979, assemblée des pays de Savoie, puis conseil Savoie Mont-Blanc en 2001).

Sabaudia-MRS s’adresse à toutes les populations de Savoie, originaires ou non, et de toutes sensibilités politiques, droite ou gauche. Ceci sous-entend une valeur indispensable : se respecter et se comprendre.

Notre projet général est de réunifier la Savoie en une institution adaptée aux spécificités de son territoire et de sa population. Nous sommes ouverts à toutes les formes politiques qui pourraient apporter la démocratie, l’autonomie, la souveraineté populaire, la transparence nécessaires pour la bonne gestion des affaires publiques, pour le meilleur de la population. Nous nous inspirons de deux modèles d’autonomie voisins remarquables : celui de la région à statut spécifique de la vallée d’Aoste, en territoire italien, ainsi que le modèle très abouti des cantons suisses, organisés en véritables petits États-Régions. Nous sommes donc de fervents défenseurs de la démocratie directe, du fédéralisme, tout autant que de la reconnaissance de la Savoie en tant que culture vivante, dans les respect des autres territoires et dans un esprit coopératif, a contrario du modèle vertical et jacobin en vigueur malheureusement en France depuis la Terreur et l’Empire napoléonien.

Nous nous inscrivons aussi dans le mouvement autonomiste porté par les différentes composantes de notre fédération Régions & et Peuples Solidaires, dont notamment nos amis corses de Femu a Corsica et du PNC, ainsi que nos amis alsaciens de Unser Land.

Au-delà de cet objectif initial, le MRS, devenu Sabaudia-MRS en 2022, milite pour :

  1. Amener un esprit d’autonomie et de fédéralisme dans la gestion de nos affaires publiques. L’hyper-centralisme de la France est une souffrance pour les territoires de l’Hexagone. Notre quotidien doit être gérer avec plus de proximité, plus d’efficacité, avec un meilleur contrôle démocratique, selon le principe de subsidiarité.
    Nous pensons que les problèmes de sociétés qui touchent la Savoie ne peuvent trouver de solutions efficaces que si les décisions sont prises localement (et non pas de manière centralisée, à Paris ou Lyon).
    Voici quelques exemples :
    • Contre la crise du logement, la configuration spécifique de la Savoie doit être considérée (attractivité touristique forte, zone frontalière, économie active). Nous, habitants de la Savoie, devrions être maîtres des dispositifs à mettre en œuvre.
    • Concernant les infrastructures de transports, nous ne pourrons prendre des orientations durables qu’en nous détachant de l’emprise du lobby autoroutier.
    • Les services de santé sont très insuffisants en certains points de notre territoire. Le développement d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU) est légitime au regarde de l’augmentation de la démographie (1,3 million d’habitants) et de l’excentration des Pays de Savoie. Il permettrait de limiter les heures de déplacements des patients et des familles en directions des hôpitaux lyonnais ou grenoblois. Par ailleurs, la couronne genevois est tout particulièrement un véritable désert médical, tant la Suisse voisine aspire les compétences. D’une manière générale, résorber les effets néfastes de la zone frontière ne peut se faire que par des réflexions et de initiatives locales. Encore faudrait-il qu’elles puissent éclore.
  2. Développer une culture savoisienne vivante et dynamique. Il est pour nous d’une grande importance de faire connaitre l’histoire millénaire de cette ancienne nation européenne s’étendant à certains moments de l’histoire du Lac de Neuchâtel jusqu’à la Méditerranée. Elle est un élément forte de notre identité et de notre fierté. Il est aussi urgent de sauvegarder et maintenir vivante la langue savoyarde, tant que cela est possible. Une langue qui meurt, c’est un trésor culturel qui est anéanti. Parmi nos richesses à entretenir, il y a aussi celles de nos échanges culturels avec les autres territoires sabaudiens historiques :  la vallée d’Aoste, le Piémont, Nice, le Bugey et la Bresse, et aussi la Suisse romande.
  3. Faire vivre notre écosystème économique, basé la diversité, la complémentarité, notre inventivité propre ainsi que les échanges internationaux. Nos ressources sont nombreuses : industrie, énergies, eaux, tourisme, traversées alpines, agriculture de qualité… Elles sont aussi très convoitées Nous devons veiller à ce que ce soient les populations locales qui en bénéficient avant tout. Nous devons veiller pour cela à une formation professionnelle efficace. La transmission des patrimoines, qu’il s’agisse des entreprises ou des propriétés privées, subissent aujourd’hui des lois spoliatrices. Nous militons pour des dispositifs qui ne soient pas défavorables aux populations autochtones. Le renforcement de l’université de Savoie, ainsi que l’offre d’enseignement supérieur doivent être rééquilibrées : les moyens données à la Savoie dans ces domaines, ne sont pas équitables, en comparaison des grandes métropoles régionales.
    La Savoie ne possède pas une grande ville centrale. La répartition de son économie est polycentrique, équilibrée. Nous revendiquons le droit de continuer à développer ce modèle qui nous correspond, même s’il ne correspond pas à la culture centralisée de la France.
  4. Protéger la nature montagnarde et lacustre, avec laquelle nous vivons. Le peuple de la Savoie a vécu durant des siècles durant en harmonie avec une nature à la fois généreuse, émouvante, mais aussi abrupte et dangereuse. Elle a forgé nos caractères. Elle est aujourd’hui une richesse fragile dont il faut prendre soin. Sabaudia-MRS est impliqué dans de nombreux combats : pour des transports durables, adaptés aux besoins et contre les grands projets inutiles et dispendieux ; pour une politique agricole saine et sereine, remettant les agriculteurs au cœur des dispositifs ;pour une maîtrise locale des énergies, des ressources, dans un esprit d’autonomie et de non dépendance des personnes face aux multiples aux servitudes que développent insensiblement des entreprises multinationales ainsi que des administrations.