L’esprit des grandes plaines de France : quelques réflexions sur la nature du centralisme

 

Joseph de Maistre a été souvent mal compris par des penseurs qu’obsédait la question de la laïcité et de la république face à la royauté de droit divin: on le classe parmi les opposants à la Révolution sans voir ce qu’avait de révolutionnaire sa conception de l’histoire. Car sa force fut son romantisme, son opposition à la philosophie des Lumières qui le plaçait également en opposition au classicisme et lui faisait renouer avec la philosophie médiévale. En particulier, il pensait que l’histoire n’était pas faite par l’intelligence humaine, mais par les forces inconscientes qui animent les pulsions. Il n’importe pas tant qu’on croit que dans l’inconscient il y ait un dieu qui organise l’humanité à son insu, ou pas. Car même si on ne croit pas en Dieu, la logique de Joseph de Maistre est d’attribuer à la nature la construction des nations, ou de leurs institutions: et contrairement à ce qu’on croit, Maistre ne parlait pas de Dieu à tort et à travers; il a bien dit que la monarchie en France et ailleurs s’était bâtie spontanément, à partir des forces de la nature seule – non de la théologie.

 

Joseph de Maistre (1753-1821)

 

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En savoir plus sur le fédéralisme

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coutinf-220x300Par François Coutin,

Secrétaire général de l’Union des Fédéralistes Européen en région R.A.

Membre du Mouvement Région Savoie

 

 

Définition du Fédéralisme, et fonctionnement des Fédérations :

Il s’agit d’un système politique dans lequel le gouvernement central d’un Etat souverain partage avec les entités fédérées qui forment cet Etat, les diverses compétences constitutionnelles que sont le Législatif, le Judiciaire et l’Exécutif.

De même que l’Etat central (fédération), les entités fédérées disposent d’une constitution, d’un parlement et d’un gouvernement.

La répartition des compétences est clairement définie entre les entités fédérées et l’Etat central, chaque niveau institutionnel ayant ses compétences respectives. Les niveaux politiques sont donc complémentaires mais non concurrents. Les fédérations « fonctionnent » en appliquant des principes d’autonomie, subsidiarité, péréquation financière et participation.

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Le Tyrol du Sud et le Trentin optent pour plus d’autonomie fiscale

 

Pendant que Nicolas Sarkozy recentralise en retirant aux régions leur autonomie fiscale, l’Italie met en oeuvre le fédéralisme fiscal.

En France, la suppression de la taxe professionnelle pour la remplacer par une dotation de l’Etat, leur retire la principale autonomie; la suppression des autres taxes sur le ménages vont suivre le même chemin.

En Italie, comme en Espagne, en Allemagne, en Suisse ou en Belgique, les régions gèrent en responsabilité directe de 60 à 90% de leur budget : c’est le fédéralisme tout autour de nous.

En Savoie, si nous réussissions à devenir une région unidépartementale et expérimentale, notre modèle serait plutôt celui de nos proches voisins que sont le Val d’Aoste ou les cantons suisses.

Donc, le Tyrol du Sud et le Trentin ont signé hier avec le Gouvernement italien un accord pour étendre leur autonomie fiscale vis-à-vis de Rome, afin de suivre la ligne du fédéralisme fiscal que l’exécutif italien souhaite voir étendu à l’ensemble du territoire national. Les deux gouvernements provinciaux ont exprimé leur satisfaction quant à cet accord, qui leur accordera la gestion de 90 % des impôts payés dans ces deux territoires.

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