Les avis de Michel Bouvard
Avec Michel Bouvard comme porte-parole, les élus de la montagne revendiquent la spécificité de leur territoire.
Michel Bouvard dévoile ainsi ses avis sur la réforme, mais pas un mot de la Région Savoie ?
publié le 13 octobre 2009 sur Localtis
Sans surprise, la réforme des collectivités locales et la suppression de la taxe professionnelle seront au cœur des débats du 25e congrès de l’Association nationale des élus de la montagne (Anem) qui se tiendra du 22 au 24 octobre à L’Argentière-La Bessée dans le pays des Ecrins. Sur ces deux sujets, le « parti de la montagne » met en avant les spécificités des territoires qu’il représente. Des spécificités qui lui paraissent aussi légitimes que celles des territoires métropolitains. D’où la revendication qu’elle formule en faveur du droit d’expérimenter des formes de fonctionnement institutionnel spécifiques à la montagne, qui figure parmi ses dix propositions pour la réforme. Pour l’Anem, l’innovation institutionnelle n’ôte cependant pas sa pertinence au département. Pour Michel Bouvard, député de la Savoie, l’institution créée à la Révolution constitue « l’échelon dans lequel les territoires de montagne sont les mieux pris en compte ». Notamment, parce que les conseillers généraux sont élus au suffrage uninominal. Attachée ainsi à un modèle dans lequel l’élu est avant tout le représentant d’un territoire, l’Anem voit donc d’un très mauvais œil le souhait du gouvernement d’introduire une dose de proportionnelle pour l’élection des conseillers territoriaux. Aux yeux des élus de la montagne, le département a en outre fait la preuve de son efficacité, grâce en particulier à la clause générale de compétence, qu’il convient tout naturellement de maintenir. Sans cette faculté du conseil général d’intervenir par exemple dans l’économie, « des stations de ski de l’Ariège ou du Cantal auraient été réduites à néant », explique le président de l’Anem, Henri Nayrou.