Tout d’abord, on apprend à l’être dès le plus jeune âge, en tenant son biberon tout seul, en apprenant à marcher, en apprenant à se relever lors d’une chute… à manger tout seul. Ensuite, avec les années, on s’émancipe de ses parents, on quitte le nid et on expérimente dans tous les domaines : professionnel, sentimental et culturel. On fonde sa propre famille… Plus tard, arrive la vieillesse, parfois la maladie, et on maintient ses acquis, on tient à continuer à faire les choses seuls : faire à manger, marcher, faire ses propres choix en dépit des difficultés quotidiennes.
Pour les enfants et les personnes en situation de handicap, les éducateurs ont le rôle de favoriser leur autonomie. Il n’y a rien de plus humiliant que de voir quelqu’un faire les choses à notre place. C’est une question de dignité et de libre arbitre.
Si l’autonomie des personnes est primordiale, voire vitale, il en va de même pour les territoires. La Savoie, par exemple, fait partie de ces régions qui réclament davantage d’autonomie. Riche de son histoire, de sa culture et de ses particularités économiques, la Savoie aspire à une gestion plus locale de ses affaires afin de mieux répondre aux besoins spécifiques de ses habitants. Ce désir d’autonomie s’inscrit dans un mouvement plus large qui voit de nombreux territoires à travers le monde chercher à accroître leur indépendance pour préserver leur identité et favoriser un développement harmonieux.
L’autonomie d’un territoire, ce n’est pas l’isolement ou l’autorité, ou encore l’égoïsme, comme l’expriment certains détracteurs. C’est de décider soi-même et de manière responsable avec qui et comment l’on coopère, plutôt que de subir des règles hors-sol, imposées par une administration lointaine.
Jérémy Langlade-Nouchy
