« La préservation et la transmission des différentes formes du patrimoine des régions françaises – linguistique et culturel – font l’objet de la plus grande attention de la part du ministère de l’éducation nationale. »
Ainsi commence la réponse à l’intervention de la Sénatrice Martine Berthet de ce 3 décembre 2019, concernant la situation du francoprovençal au baccalauréat… pour enchaîner sur une nouvelle fin de non recevoir.
En résumé : la plus grande attention... pour ne rien faire ! Pure cynisme, vis à vis de trésors régionaux culturels qui se meurent, alors que plus de 80 % du budget du ministère de la culture est absorbé par Paris et la région parisienne !
Madame Berthet, dont nous saluons l’action, demandait simplement d’ajouter le francoprovençal, ou savoyard, au nombre des langues régionales proposées aux épreuves du baccalauréat, comme le sont par exemple l’occitan, l’alsacien, le breton ou le créole.« Les Savoyards qui veulent présenter cette langue au baccalauréat sont obligés de passer une épreuve de langue occitane, ce qui n’est pas la même chose. Il est injuste qu’une telle inégalité perdure. Le francoprovençal doit pouvoir être proposé aux examens du baccalauréat. »
Cette situation démontre une fois de plus que l’égalité est bien un principe purement virtuel de la République française. Et pour reprendre l’idée de départ : ce qui fait l’objet de la plus grande attention de la part du ministère de l’éducation nationale, n’est-il pas « d’anéantir les patois » selon la tradition jacobine obsessionnelle initiée durant la Révolution française ?
Intervention de la Sénatrice Berthet du 3 décembre 2019 et réponse du ministère.