Soutien au projet de Parc Naturel Régional de la Dombes

Les parcs régionaux sont des dispositifs qui permettent de recréer une économie et une identité forte dans un territoire rural face aux pouvoirs d’attraction des aires métropolitaines. Le parc des Bauges au cœur des Pays de Savoie est un exemple réussi, dispositif dont se sont approprié aujourd’hui les élus et la population.

Concernant, la Dombes, l’aire métropolitaine voisine n’est pas n’importe laquelle puisque il s’agit de l’agglomération lyonnaise, qui renforce désormais son pouvoir en étant le nouveau centre d’un agrégat sans lien culturel ni historique, formé par les ex-régions Rhône-Alpes et Auvergne.

 

La Dombes, de par sa proximité géographique avec le « grand Lyon » mérite mieux que de devenir un grand dortoir de seconde zone sans âme.

Ce territoire est non seulement riche au niveau de son écosystème et de ses paysages, mais il possède aussi une histoire unique et une identité culturelle très forte. Il est notamment inclus dans l’aire de la langue régionale arpitane.

Une partie du territoire du possible Parc Naturel Régional a fait partie du duché de Savoie, avec les anciennes Châtellenie de Villars-les-Dombes, Chatillon sur Chalaronne et Pérouge. L’autre partie est située sur l’ancienne principauté de Dombes, qui n’est devenue française qu’à la fin du XVIIIème siècle.

 

L’histoire, la culture et la nature se conjuguent et apportent à l’économie et au tourisme de nombreux ingrédients. Il suffit de penser à Villars les Dombes où se situe le parc des oiseaux, mais aussi à Pérouge (en Valbonne, mais proche de la Dombes), village médiéval très connu. Châtillon sur Chalaronne appelée autrefois Châtillon en Dombes est aussi une ville à découvrir pour son patrimoine et son charme. Le comte de Savoie y promulgua les nouveaux statuts de l’ordre chevaleresque du Collier en 1434… A découvrir aussi, de nombreux villages et châteaux comme Bouligneux, Ambérieu en Dombes, etc…

 

L’autre menace qui pèse sur la Dombes, outre l’urbanisation et la perte d’identité de ce territoire, c’est la disparition d’un système de zone humide, composé par plus de 1400 étangs, unique en Europe qui risque d’être progressivement transformé en champs de culture intensive.

L’objectif de ceux qui ne veulent pas ce parc est toujours le même : réaliser le plus de profit, sans contraintes, sans équilibre, ni vision à long terme.

 

Il est temps d’inverser le cours des choses. Les nouvelles constructions immobilières se doivent de ne plus dévaloriser l’identité culturelle locale. L’agriculture intensive n’est plus le modèle à suivre. Une économie au mépris des écosystèmes, de la nature et de paysages exceptionnels ne ferait que détruire ce si beau territoire, riche d’une identité et d’une culture ancrée dans l’histoire.

C’est pourquoi le Mouvement Région Savoie apporte son soutien pour le projet de création d’un futur Parc Naturel Régional de la Dombes, au cœur de cette ancienne terre savoyarde.

Emmanuel Coux

 

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