Cet article s’inscrit dans une série dédiée au Lyon-Turin ferrovoiaire, que le MRS a décidé de publier en amont du sommet frano-Italien du 3 décembre prochain.
La Cour des comptes dénonce depuis longtemps :
Les processus de lobbying qui associent des hommes politiques financeurs et les bénéficiaires des contrats,
L’absence de clarté dans la prise de décision des grands contrats qui court-circuite toutes les règles démocratiques,
La consanguinité des cabinets d’études chargés de calculer les coûts, de valider les choix techniques avec les sociétés bénéficiaires des marchés et l’absence systématique d’évaluation indépendante,
La proximité des membres des commissions d’enquête d’utilité publique avec ces cabinets
Les méthodes de dépassement systématique des prévisions…
Nous pouvons y ajouter, dans le cas du Lyon-Turin, l’utilisation de chiffres périmés pour justifier le projet, des mensonges politiques sur les emplois qui seraient générés, sur l’évolution du trafic, des abus de conscience écologiques, des dépenses engagées pour faire du chantage à la décision et de nombreuses légèretés qui font dire à la Cour des comptes qu’il y a « de sérieux problèmes de pilotage du projet ».
Le trafic de camions cumulé des tunnels du Mont blanc et du Fréjus est inférieur au trafics de 1989.
Au tunnel routier de Frejus, on annonce aujourd’hui une ouverture de la galerie de sécurité à la circulation, comme pour dire que le tunnel serait saturé alors qu’on dénombre aujourd’hui 1.88 passages de camions par jour au Fréjus. La baisse sur les 9 premiers mois de 2012 est encore de 8,5% par rapport à 2011 (510.000 contre 555.000).
Sur ce sujet, le référé de la Cour des comptes peut être lu. Ainsi que la réponse du Premier Ministre.
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