Ce que veut le Mouvement Région Savoie (MRS)
Il y a plus de 35 ans que le MRS est constitué en mouvement politique et milite dans ce seul objectif : que la Savoie devienne une Région.
Le MRS est aussi l’un des partis fondateurs de Régions et peuples solidaires (RPS) fédération des mouvements régionalistes (alsacien, basque, breton, corse, catalan, occitan, savoyard).
Il y a souvent confusion entre le MRS et la Ligue Savoisienne. En réalité ces deux mouvements ont des buts très différents. Le MRS est un mouvement régionaliste qui souhaite que les départements de Savoie et de Haute-Savoie soient réunis dans une Région distincte de Rhône-Alpes. La Ligue souhaite que la Savoie redevienne un État indépendant
Rapprochement avec les Verts et Europe Ecologie :
Depuis 1995, le MRS est membre de l’Alliance libre européenne, parti allié aux Verts du Parlement européen. En 2006, RPS étant devenu membre fondateur d’Europe écologie aux côtés des Verts, le MRS se rapproche des Verts Région Savoie. Il participe avec eux à la campagne pour les Européennes de mai 2009 qui voit l’élection d’un député européen RPS, puis la campagne pour les Régionales de mars 2010 avec des candidats MRS sur les listes Europe écologie ; le MRS obtient ainsi un élu à la région Rhône-Alpes (Noël Communod). Lors de ces deux élections, l’apport des voix régionalistes a contribué à faire passer le score des Verts de 7% à plus de 20% en Pays de Savoie.
Pourquoi ce rapprochement ?
En France, les modes de scrutin ne permettent pas aux partis régionaux de présenter seuls des candidats à ce type d’élections (listes Sud-est pour les Européennes et Rhône-Alpes pour les régionales) ; il leur faut s’allier avec un parti nationalement implanté. Seul Europe écologie partage avec le MRS les valeurs du fédéralisme (subsidiarité, proximité démocratique, régionalisme différencié) et celles de l’écologie politique
Tous deux souhaitent des régions à taille humaine dotée d’une plus grande autonomie, tant fiscale qu’administrative à l’image de toutes les régions de l’arc alpin et de la plupart des régions européennes.
Nous voulons une région Savoie pour mieux maîtriser notre destin, pour une plus grande proximité démocratique, pour avoir des élus que l’on connaît, pour mieux maîtriser notre développement économique et touristique, pour organiser nous-mêmes un meilleur cadre de vie pour les savoyards, pour mieux respecter l’environnement, la culture et les traditions, pour nous inscrire dans une Europe des régions en tissant nous-mêmes des liens avec nos voisins.
En cette période charnière pour notre territoire, que toutes celles et tout ceux qui se sentent concernés en raison de leur attachement récent ou ancestral à la Savoie, viennent rejoindre notre mouvement.
Noël Communod,
Président du MRS, Conseiller régional.
C’est maintenant qu’il faut agir
Alors que la réforme territoriale vient d’être votée sans que nos députés savoyards fassent le moindre amendement propre à la Savoie. Il faut que nos conseils généraux soient audacieux et visionnaires, pas seulement pour leur mandat ou leur circonscription, mais pour le devenir de leur région Savoie.
Le MRS est favorable au projet de fusion des deux départements savoyards.
Cependant, il n’y aurait aucun avantage à fusionner pour créer seulement un grand département. La réforme territoriale en cours de discussion va retirer aux départements toute autonomie.
Il y a aussi une autre raison liée à la nécessité pour les Savoyards de s’organiser : en effet, la nouvelle loi va permettre aux métropoles de s’organiser et de devenir très puissantes ; ainsi, nous aurons au sud de Chambéry la métropole grenobloise incluant une partie du Grésivaudan ; à l’ouest la métropole lyonnaise et au nord, Genève. Si nous n’avons pas une structure forte, la Savoie n’aura plus beaucoup de maîtrise sur son devenir.
A l’occasion de cette fusion, les Pays de Savoie pourraient demander un statut particulier, voire expérimental comme la Constitution le prévoit, pour exercer la plupart des compétences d’une région. Pour sa part, le MRS place le curseur plus haut en demandant que les pays de Savoie aient le statut d’une région à part entière.
La Région Savoie c’est possible
Des réformes constitutionnelles effectuées par Raffarin à la réforme des collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy, s’appuyant sur le rapport Balladur, se dégagent des possibilités d’expérimentation.
L’article premier de la Constitution avait consacré que la France était une république décentralisée. Dans la même constitution, les principes de subsidiarité et d’autonomie fiscale des collectivités sont également affirmés, mais bien peu appliqués.
Dans le nouveau texte, les possibilités de fusion de départements ou de régions sont consacrés.
Les collectivités peuvent donc, si elles le veulent, prendre un peu d’air et d’autonomie. Elles doivent résister à la recentralisation qui se cache dans le dernier texte. Qu’elles fassent donc valoir leurs différences en se lançant dans des expérimentations, en appuyant leurs initiatives sur la consultation des populations locales (référendum). Elles peuvent aujourd’hui ajuster leur organisation territoriale par l’éventuelle création de collectivités nouvelles ou regroupements.
Pourquoi les régions, presque toutes dans l’opposition, sont-elles restées si conservatrices depuis 2004 alors que la Constitution avait été modifiée pour elles ?
Le projet global d’Europe écologie
Il comporte une volonté de faire progresser les pratiques des collectivités pour aller vers une plus grande proximité par la mise en œuvre véritable du principe de subsidiarité. Il prône davantage d’autonomie pour les collectivités en y intégrant un souci de péréquation entre les régions qui doit être le rôle de l’État. La solidarité doit rester au cœur du projet. D’ores et déjà, la péréquation est dans les textes mais cela n’a pas empêché certaines régions, comme l’Ile de France, de progresser aux dépends des autres puisque l’État jacobin concentre l’essentiel de ses activités à Paris.
L’écologie politique est un humanisme.
Le besoin de se rattacher au territoire dont on est issu ou qu’on habite n’est pas un vain mot, c’est reconnaître le droit à chacun de s’attacher à son environnement. Tout doit partir de l’Homme et la construction des structures et des institutions doit partir de la base. Au-delà du principe de subsidiarité, c’est ce que R&PS et les Verts appellent régionalisme ou encore fédéralisme différencié. Les Hommes comme les territoires sont tous différents. Des régimes ont voulu nier ces différences (communisme) ou au contraire les exacerber (libéralisme outrancier) ; les deux conduisent à l’échec. Europe écologie prône donc une reconnaissance de l’autonomie de l’individu et de la collectivité dont le rôle est de créer les conditions de la solidarité.
La Savoie ne se reconnaît pas dans la région R-A :
Le territoire de la Savoie, qui regroupe les deux départements 73 et 74, n’est ni un espace abstrait, ni un simple découpage administratif comme le sont d’autres régions.
Ce territoire a la chance de coïncider avec un découpage géographique cohérent, bordé par les montagnes et un territoire historique.
Il est avant tout ressenti par ses habitants, comme un patrimoine qui est le leur, comme une région merveilleuse par la splendeur de ses paysages ; c’est « leur » territoire qui vit, se construit et se développe… mais qui aurait tendance à leur échapper s’ils n’étaient vigilants !
Dès sa création la région Rhône-Alpes est apparue à tous comme une région tout à fait artificielle. «La région Rhône-Alpes actuelle par son étendue et la diversité de ses territoires, qui ne s’appuie de surcroît sur aucune réalité historique ou géographique, ne permet pas une bonne prise en compte des problèmes spécifiques d’une région de montagne et frontalière. » Michel Bouvard, député UMP de Savoie.
Malgré les quelques efforts faits par les services régionaux, les Savoyards ne s’identifient pas du tout à cette entité. Pour eux, le « rhônalpin » est sans référence et sans histoire, un acteur virtuel sur la scène politique… il n’existe pas vraiment.
Pourquoi les Savoyards ont-ils un si fort sentiment d’appartenance ?
Ils ont entendu leurs parents ou grands-parents parler de la Savoie, nation libre et indépendante pendant des siècles Ils ont entendu parler d’un traité par lequel ils sont devenus français il y a à peine 150 ans Ils ont conscience d’avoir toujours dû se « débrouiller » seuls face à leurs problèmes .Ils ont conscience que le découpage en deux départements était fait pour les diviser
La « croix de Savoie » sert aujourd’hui d’emblème à l’impressionnante réussite collective de la Savoie, elle figure à l’entrée de toutes nos villes et de tous nos villages et le drapeau de Savoie flotte sur toutes les mairies et sur tous les bâtiments publics.
Ceux qui défendent cette identité territoriale ou locale sont souvent accusés, avec mépris par les élites parisiennes de repli passéiste et les néo jacobins de toutes tendances agitent régulièrement le spectre identitaire. Ces accusations font sourire ceux qui savent que La Savoie qui figure qui figure régulièrement au top 5 des régions exportatrices a été de tous temps à la fois terre d’accueil et d’émigration. Affirmer son identité, c’est exister et non pas se replier.
La Savoie est bien une région de France, d’Europe et ouverte sur le Monde. Cependant, si la Savoie n’a aucune velléité de repli sur elle-même, bien au contraire, elle a bel et bien une identité. Une collectivité n’a de valeur que par son identité et l’identité fait partie de l’homme. Or, après 35 ans au sein de la région Rhône-Alpes, malgré tous les efforts qui ont été déployés pour créer un homo rhonalpinus, les Savoyards ressentent toujours une appartenance montagnarde et alpine, mais absolument pas lyonnaise ou stéphanoise.
Les nouveaux venus dans la région, qu’ils soient actifs ou retraités, sont souvent rapidement pris aussi par ce sentiment d’appartenance à ce territoire d’exception, surtout quand ils viennent d’une région sans âme et sans racines.
On constate aussi que plus le Monde se « mondialise », plus les identités régionales et locales semblent se renforcer et progresser, car l’Homme a un besoin vital de racines. L’ancrage territorial est peut-être la vraie réponse aux méfaits de la mondialisation, son véritable contrepoids !
Le débat légitime sur l’avenir institutionnel de la Savoie:
Deux éléments confèrent aujourd’hui aux territoires de Savoie une légitimité certaine pour prétendre s’organiser en Région à part entière au sein de la France républicaine :La Savoie a eu la capacité de s’administrer elle-même pendant des siècles. La Savoie a connu une progression exemplaire, tant économique que sociale qu’elle a su organiser par elle-même, depuis 30 ans, et cela au sein d’une région Rhône-Alpes qui lui a porté bien peu d’attention .
Dans le dernier sondage (août 2000) effectué par l’IFOP sur ce sujet, 55% des Savoyards se disaient favorables à une fusion des deux départements au sein d’une Région Savoie qui se séparerait de la région Rhône-Alpes. 64% des Savoyards estiment qu’il faudrait organiser un référendum pour constituer cette Région Savoie.
74% des sondés excluaient l’idée d’une indépendance de la Savoie mais 23% se disaient favorables (15% assez favorables et 8% très favorables) ; il faut rapprocher ce résultat de celui d’un sondage comparable en Corse qui ne donnait que 14% des Corses favorables à l’indépendance.
Enfin en 2002, à un moment où la France envisage sérieusement de se décentraliser, la Savoie faisait valoir son particularisme, par le vote de ses élus qui, par 95% des voix, remettaient leur rattachement à la région Rhône-Alpes. (Vote du 5 décembre 2002 à l’Assemblée des Pays de Savoie) .
Aujourd’hui, au-delà de la légitimité totale de la démarche engagée par la Savoie pour faire évoluer le découpage territorial, nous nous appuyons aujourd’hui sur un texte constitutionnel (2003), des lois organiques (2004), la réforme territoriale (2010) et… les encouragements du Président de la République qui nous confortent dans notre droit à exprimer ce souhait.
L’opportunité d’un vrai projet de société.
Créer une Région Savoie n’aurait que peu d’intérêt s’il s’agissait seulement d’un nouveau découpage administratif au service de l’intérêt des élus se mitonnant des circonscriptions comme ce fut le cas en France en 1972.
La finalité de l’organisation d’un État ou d’un territoire n’est pas l’organisation elle-même (ce que préconise le « système » français), mais c’est d’abord le bien-être et le bonheur des citoyens. Comment assurer mieux cet objectif qu’en donnant la possibilité aux citoyens de maîtriser leur destin dans un cadre sécurisé ?
Nous savons bien, dans l’Europe d’aujourd’hui, que ce n’est plus l’insécurité militaire que les citoyens redoutent, mais l’insécurité économique du lendemain. Nous sommes en train de comprendre que les mécanismes économiques échappent à l’État et même à l’Europe ; nous voyons que les mécanismes de protection sociale sont trop lourds et deviennent ingérables au niveau national , que l’État n’a pas de solution pour assurer nos retraites ; nous constatons que plus les organismes sont grands, plus leur efficacité diminue ; c’est tout cela l’insécurité , ce n’est pas qu’une question de nombre de policiers ou de places en prison !
Une chance de solution existe encore avant qu’il ne soit trop tard, c’est de reprendre tout cela à un niveau gérable, c’est-à-dire au niveau régional.
Le Projet d’une région aujourd’hui, c’est de prendre à bras le corps les problèmes que l’État n’a pas pu régler, c’est de passer des blocages administratifs, bureaucratiques et politiques vers une société plus libre, plus proche, plus fraternelle, plus solidaire, plus écologique, plus performante, ouverte sur l’Europe et le Monde, soucieuse de construire le bonheur de ses citoyens et de contribuer à la paix du Monde.
Bulletin d’adhésion au MRS.
OUI, je souhaite adhérer au Mouvement Région Savoie
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CP_______ Ville_______________ Tel__________ Mail : _______________
Signature :
Montant de la cotisation 2011 :
NORMAL : 30 euros
REDUIT : 20 euros tarif étudiant et chômeur sur justificatif.
SOUTIEN : 50 euros et plus. (soutien plafonné légalement à 8000 euros par personne physique)