Dessine moi une Savoie

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Depuis plus d’une année, la fusion de nos deux départements est évoquée par les présidents des Conseil généraux de Savoie et de Haute-Savoie. D’abord sur le fond mouvant d’un projet de réforme des collectivités territoriales sujet à d’âpres discussions jusqu’au sein de la  majorité présidentielle. Maintenant sur la base d’une loi par laquelle cette fusion devient possible. Son principe et ses modalités éventuelles sont à l’ordre du jour du 17 décembre de l’Assemblée des pays de Savoie (APS). Après une telle gestation, longue et mouvementée… et en prévision d’un accouchement difficile , La Voix de Allobroges a pris l’initiative d’un colloque, joliment intitulé « Dessine-moi une Savoie », avec l’idée de faire le point sur les attentes de la société civile et les perspectives des décideurs politiques. Il a eu lieu le samedi 4 décembre à Chambéry avec le soutien du Mouvement région Savoie, en partenariat avec l’Alliance libre européenne et Humanisme et Société.

Il fallait d’abord replacer le sujet dans son contexte sociologique, ce qui fut fait par Aurélien Fouillet, un disciple du professeur en Sorbonne Michel Maffesoli, venu spécialement de Paris. A la modernité datant des Lumières, a succédé depuis trente ans la postmodernité. L’organisation sociale ne correspondant plus à l’attente des gens, ils s’en détournent au profit d’un nouveau « territoire » où « le lien remplace le lieu », où une culture du « vivre ensemble », telle qu’elle existe en Savoie peut supplanter le cadre sociétal. Ce fut ensuite au professeur André Palluel-Guillard d’aborder le contexte historique de l’identité savoyarde. Que l’on soit citoyen, militant ou notable, ce qui compte c’est l’idée qu’on s’en fait, et c’est souvent « Nous, on est comme les autres…mais on est savoyards ! » La députée européenne de Chambéry, Malika Benarab Attou conclut cette introduction en affirmant qu’il fallait porter la Savoie dans son cœur pour qu’elle existe à Bruxelles, d’où elle est invisible, faute d’existence administrative et politique.

Une première table-ronde réunit ensuite des représentants* de plusieurs organisations qui ont choisi de rassembler ou de fusionner leurs activités du 73 et du 74 : Crédit Agricole, Chambre d’Agriculture, Chambre des notaires, Sociétés savantes, TV8Mont-Blanc, Association des enseignants de la langue savoyarde… entre-autres. Ces projets fédérateurs recèlent des sources de dynamisme ; nous rendent plus visibles de Lyon ou de Paris et permettent de conjuguer nos forces pour affronter la crise. Si les avantages de telles fusions n’ont plus à être démontrés, pourquoi les progrès sont-ils si lents au plan des institutions ?

 

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