Refuser le centralisme jacobin, c’est refuser le nucléaire !
Il y a dix raisons pour sortir du nucléaire selon Thierry Jaccaud, rédacteur en chef de la revue L’Ecologiste (n°34, juin-août 2011) :
1. Le risque d’accident,
2. Le terrorisme et la guerre,
3. Une pollution généralisée de la mine aux déchets,
4. Le coût,
5. L’absence d’assurance,
6. Le passage au militaire,
7. Climat,
8. L’indépendance énergétique,
9. Le centralisme politique,
10. Les citoyens.
Toutes ces raisons sont recevables mais les deux dernières sont rarement exposées et méritent d’être soulignées.
Thierry Jaccaud écrit
« Un équipement aussi dangereux nécessite un état fort, centralisé, policier. Inversement, les énergies renouvelables locales à l’échelle humaine permettent une décentralisation politique. Bref, le choix du nucléaire est aussi un choix politique. Refuser le centralisme jacobin, c’est refuser le nucléaire ! »
Voilà qui est éclairant, entre autres, sur des divergences de fond entre le PS et EELV :
Le PS est centralisateur, jacobin et pronucléaire sauf exception,
EELV soutient la décentralisation des pouvoirs et la sortie du nucléaire.
« En 1974(*) la population n’a pas été consultée.Trois accidents majeurs plus tard, il paraît nécessaire dans une démocratie de tenir compte de l’avis de la population. Le fait de ne pas consulter la population sur un sujet majeur de cette ampleur n’est-il pas un déni de démocratie? »
(*) date de construction de la première centrale
« … l’option nucléaire paraît relever d’une croyance beaucoup plus que d’arguments rationnels. »
Cette conclusion à l’énoncé de dix arguments solides et étayés laisse supposer que le lobby pronucléaire aurait réussi à convaincre ses fidèles que l’énergie nucléaire est garante du salut de l’humanité. Quoi de plus habile, quand on est à bout d’arguments rationnels, que de passer dans l’irrationnel, l’imaginaire, la croyance? C’est un procédé éprouvé, depuis des millénaires, pour manipuler l’opinion.
PO