Un savoyard candidat aux élections fédérales suisses.

Le parti des Verts genevois réagit contre les réactions xénophobes qui se manifestent dans le canton de Genève à l’encontre des travailleurs frontaliers venus de France, principalement du nord de la Haute-Savoie et du Pays de Gex. Pour les Verts, la réponse à l’exclusion c’est l’intégration. L’écologie ne connaît pas de frontières ; pas plus que pour le nuage radioactif de Tchernobyl les frontières politiques ne peuvent être des obstacles. Pour l’environnement, la culture et l’économie il ne doit pas y avoir de rupture dans la continuité du territoire transfrontalier, vu comme une région transfrontalière dotée d’une personnalité et, pourquoi pas dans l’avenir, d’une citoyenneté propre.

Cette vision ne pouvait qu’interpeller les membres d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et leurs partenaires du Mouvement région Savoie (MRS) qui assistaient le 22 juin à Gaillard à l’Assemblée générale des Verts genevois. Cette AG se tenait pour la première fois hors de Suisse, tout un symbole !

La révélation de cette AG fut une autre première pour la Suisse : la présentation par les Verts d’une liste transfrontalière aux élections fédérales du 23 octobre. Cette liste, dite « sous-apparentée » dans le code électoral helvétique, intégrera comme candidats des citoyens helvétiques vivant en France (il y en aurait 55.000 entre l’Ain et la Haute-Savoie) et des binationaux franco-suisses tels Peter Loosli du Pays de Gex et Claude Barbier, conseiller municipal de Viry, membre du MRS. Voir ci-joint leurs candidatures.

Les élus de la liste transfrontalière des Verts auront à faire valoir les spécificités des territoires transfrontaliers auprès du Conseil national à Berne, équivalent en Suisse de notre Assemblée nationale.

Pierre Ottin

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