Un début d’année est l’occasion pour prendre du recul dans nos vies, dont les activités personnelles et professionnelles laissent de moins en moins de place au collectif.
S’émanciper, penser le bien-être, décider pour l’avenir de notre société savoyarde n’est pas chose facile. Nous vivons aujourd’hui dans une société, où tout est pensé et piloté depuis la « capitale ».
La puissance des médias nationaux, l’omnipotence de l’État dans tous les sujets, font qu’il est difficile de penser librement son territoire, de développer les réflexions dont nous aurions besoin pour dessiner notre avenir.
Et nos élus, malheureusement trop souvent prisonniers de schémas institutionnels verrouillés, subissent des ingérences inacceptables de l’État, et ont de moins en moins de marge de manœuvre…
En ce début d’année, libérons notre esprit et notre cœur pour dessiner la Savoie que nous voulons :
Un pays où respirer de l’air pur serait normal et prioritaire,
Un pays où l’on aurait chacun plus de temps et de moyens pour vivre ensemble, et s’impliquer socialement,
Un pays où l’on penserait aux générations futures, où les jeunes pourraient envisager sereinement leur avenir,
Un pays où les résidents locaux pourraient se loger à des coûts raisonnables, et les aïeux transmettre leur terre et leur maison aux enfants, sans être dépouillés fiscalement…
Un pays où l’on ne ferait pas de distances infernales pour aller se soigner, se former, obtenir justice, ou tout simplement travailler… dans de grandes « métropoles » de plus en plus lointaines.
Toutes ces questions de vie courantes sont éminemment « régionales », et elles sont pour nous au MRS, d’une importance majeure. Elles trouvent des réponses dans des politiques publiques efficaces à l’échelle des territoires, dans les pays fortement décentralisés, fédéralistes, tels que la Suisse ou l’Allemagne. A notre sens, ce sont des modèles qui nous confortent à rechercher plus d’autonomie.
La Savoie, c’est à nous tous, de la rendre belle : harmonieuse, créative, dynamique, solidaire. Nos beaux paysages, notre riche culture, notre identité, tout cela constitue une chance, un formidable réservoir d’émotions, un patrimoine qu’il faut entretenir, mais aussi une force pour revendiquer et construire notre société. En 2018, Osons ! Soyons de plus en plus nombreux à penser notre autonomie d’action, sans arrogance, mais sans complexes non plus. Engageons-nous pour développer l’avenir dont nous avons besoin.
Pour le MRS
Laurent BLONDAZ