Christian Troadec, la voix du régionalisme en 2017

par Rodoplhe Guilhot,
Vice-Président du MRS

Cela n’aura échappé à personne : la course à l’Elysée est lancée, depuis déjà quelques temps. Rien de bien neuf dans un paysage politique national exaspérant. Encore et toujours les mêmes, vieux routiers de la politique depuis des décennies, jeunes arrivistes aux dents longues, repris de justice, traditionalistes, de gauche, de droite et tous omniprésents dans les médias.

Les partis régionalistes regroupés au sein de la  fédération Régions et Peuples Solidaires (R&PS) sont attachés aux notions de démocratie locale et participative, dépersonnalisée, proche des citoyens. Ils sont opposés à ce vieux régime présidentialiste et jacobin à bout de souffle qu’est la Vème République. Ils ont pourtant fait eux aussi le choix de se lancer dans la course. Pourquoi ? Parce que dans cette France centralisée, il n’en demeure pas moins que l’opinion publique est sous la coupe des médias nationaux. Cette présidentielle 2017 offre une tribune de choix au régionalisme.
R&PS s’est donc choisi un candidat pour porter les couleurs de la France des régions en 2017 : le Breton Christian Troadec, maire de Carhaix. Il s’est illustré en Bretagne et au niveau national comme porte-parole du mouvement des Bonnets Rouges, mais aussi comme cofondateur du festival des Vieilles Charrues, réussite culturelle incontestable. Christian Troadec est un personnage emblématique pour affirmer que nous n’acceptons plus les multiples dénis de démocratie imposés par les gouvernements successifs et leurs représentants territoriaux.
Christian Troadec s’est déclaré officiellement candidat, affirmant pour l’occasion les valeurs régionalistes dans sa profession de foi et sur le site web de campagne, d’ores et déjà en ligne : christiantroadec2017.fr

Ce choix ayant été pleinement approuvé par le MRS, il nous reste désormais à nous mettre en ordre de bataille. La première des batailles, et non la moindre, sera celle des fameux 500 parrainages, indispensables pour participer à l’élection. Le MRS va s’attacher à prendre des contacts avec les élus, présenter son candidat, défendre ses idées et sa vision des territoires dans un contexte post-réforme territoriale qui voit les pays de Savoie et les Savoyards bouleversés par des fusions d’intercommunalités, souvent hâtives, mal ficelées et engagées sans réelles consultations des citoyens, avec en toile de fond le projet de fusions des départements 73 et 74 en une collectivité Savoie Mont-Blanc portée par Hervé Gaymard.

Nous devrons également nous tourner vers une population savoyarde qui n’est pas épargnée par un rejet systématique du politique, courtisée par les extrêmes, tiraillée entre une économie dynamique dans sa partie frontalière avec la Suisse mais presque sinistrée dans certaines vallées, mais aussi des problèmes de logement, d’urbanisation croissante et non-maîtrisée qui grignote les espaces ruraux et dégrade les paysages…
Mais c’est aussi la question d’une identité  méprisée, d’une histoire, d’une culture et d’une langue régionale devant être reconnues et enseignées dans nos établissements scolaires pour en assurer la transmission aux jeunes générations. Ce sont nos concitoyens savoyards qu’il faudra convaincre de l’opportunité de la candidature régionaliste de Christian Troadec ; comme une occasion rêvée de mettre sur la place publique les difficultés qu’ils rencontrent, de réclamer des comptes et de proposer eux-mêmes des solutions pour leur avenir, celui des pays de Savoie, et des autres régions de France.
Il faudra convaincre qui est désormais le temps de s’engager dans la voie d’une décentralisation réelle et d’une France fédérale. Une France qui laisse à ses régions le soin de s’organiser comme elles l’entendent selon le principe de subsidiarité, dans le cadre d’une démocratie locale et participative. Il revient aux citoyens de s’exprimer et d’exercer leur pouvoir, et non plus de le laisser aux mains d’une caste de technocrates et d’élus jacobins méprisant les réalités humaines et s’arc-boutant sur la sauvegarde de leur seul fauteuil.

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