Régions et peuples solidaires a présenté mercredi 8/05 au cours d’une conférence de presse à Paris ses cinq listes aux élections européennes, espérant obtenir deux sièges de députés avec une ligne à la fois pro-européenne et régionaliste.
« Nous sommes résolument pro-européens, mais (pour) une Europe qui tienne compte de la diversité dans les territoires », a déclaré le président de cette fédération de partis autonomiste et régionaliste, Gustave Alirol, qui prône la création d’un Sénat des Etats et régions d’Europe.
« Il y a l’espoir d’une perpétuation aux générations futures de réalités culturelles qui ont une grande importance, car elles sont le patrimoine de l’Europe », a renchéri François Alfonsi, tête de liste pour le Sud-Est, dont il est député sortant.
« Les forces les plus anti-régionalistes sont aussi les plus anti-européennes », a-t-il souligné, citant le Front national « qui a voté contre toute construction régionaliste en France » et Jean-Luc Mélenchon, « un jacobin forcené ».
RPS a en outre la particularité de présenter dans l’Ouest via l’Union démocratique bretonne (UDB) une liste uniquement constituée de Bretons, ces élections étant l’occasion de « montrer la pertinence de ce territoire (la Bretagne) pour qu’il devienne à terme une circonscription européenne à part entière », a affirmé Mona Bras, porte-parole de l’UDB.
Pour atteindre son objectif aux élections, RPS mise notamment sur M. Alfonsi et l’autre eurodéputé sortant, Jean-Jacob Bicep pour l’Outre-mer. En 2009, le premier avait été élu en vertu d’une alliance avec Europe Ecologie et les Verts, tandis que le second était le candidat des écologistes en Île-de-France.
Depuis, « les régionalistes du mouvement des Verts ont été systématiquement écartés » et la convergence entre écologisme et régionalisme a disparu, a avancé M. Bicep.
RPS présente également des listes dans le Sud-Ouest, par le Parti nationaliste basque, et en Île-de-France, une première.
Source : AFP
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