Cet article s’inscrit dans une série dédiée au Lyon-Turin ferrovoiaire, que le MRS a décidé de publier en amont du sommet frano-Italien du 3 décembre prochain.
Le projet Lyon-Turin présente beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages pour la Savoie :
L’impact écologique, agricole et de nuisances générés par le projet Lyon-Turin a été minimisé par la commission d’enquête d’utilité publique. Les 12 à 15 ans de travaux vont avoir de conséquences lourdes que la FRAPNA a analysées dans le détail.
Le lobby de la Transalpine annonçait 6000 à 10000 emplois ; face à nos arguments tirés des comparaisons avec la construction des autres tunnels européens, monsieur Besson a convenu que ce serait plutôt 3000 emplois. (Je n’ose parler ici des 30.000 emplois annoncés par le Président de la région Rhône-Alpes !). Il faut dire aussi que ce seront des CDD, à répartir en France et Italie intégrant des salariés roumains payés moins chers. Peu de savoyards seront concernés. Au final, il y aura davantage de suppression de chauffeurs routiers que de création d’emplois durables : il faut le dire.
La mobilisation conséquente de budgets européens, nationaux, régionaux et locaux va assécher les possibilités de développer la ligne historique et reporter le ferroutage aux calendes grecques. Les besoins urgents concernent pourtant les transports publics locaux : qui va les financer si tout l’argent est mis sur un seul projet ? On vient d’apprendre l’arrêt du projet de l’hôpital de Tarentaise pour manque d’argent ! Un rapport a chiffré à 3,3 milliards le besoin de financement pour remettre à flot les hôpitaux français ; on ne trouve pas l’argent pour les hôpitaux mais on le trouverait pour creuser un tunnel inutile ?
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