Par Pierre Ottin
En donnant ce titre à son article paru dans Le Monde du 15 novembre, Corinne Lepage1 ciblait le géochimiste Claude Allègre, jamais en retard pour énoncer des contrevérités.
Mais Michel Roccard lui-même, ancien premier ministre qui se dit lui-même « très écolo »y mettait du sien, considérant 2 la France comme « bénie des dieux », car elle « serait au gaz de schiste ce que le Quatar serait au pétrole »3 et, comme la France maîtrise la technique de fracturation hydraulique depuis l’exploitation « sans dégâts sur place » du gaz de Lacq (1971)… « Peut-on s’en priver ? »…
Bienveillant pour une fois vis-à-vis de la gauche, François Fillon renchérissait dès le lendemain en déclarant « Comme Michel Roccard –décidément un des esprits les plus éclairés du pays- (sic) l’a dit : le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique et ça ne faisait de peine à personne ».
Patratas ! Nos deux anciens Premier ministre avaient tout faux ! Car comme Le Monde devait l’attester peu après4 avec un certain embarras : la fracturation hydraulique… n’a jamais été utilisée à Lacq où le gaz n’était pas « de schiste » et jaillissait spontanément d’un sol calcaire.
Rejoignons donc la conclusion de Corinne Lepage « Arrêtez la désinformation et reconnaissez quelles sont vos motivations réelles qui n’ont rien à voir avec le bien-être et l’intérêt économique des Français ».
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1 Eurodéputée d’ Alliance des démocrates pour l’Europe, présidente de Cap 21
2 Le Monde du 12 novembre
3 Il n’existe en fait aucune estimation sérieuse des gisements français de gaz de schiste.
4 Le Monde du 16 novembre
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