par Claude Barbier, Gérard Menachemoff
Editions Cabédita, 2000 – 126 pages
La catastrophe du 24 mars 1999 dans le tunnel du Mont-Blanc a brutalement mis à jour l’inadéquation de la politique française en matière de circulation à travers les Alpes. Pendant quelques semaines, une polémique extrêmement vive a mis en cause la gestion du tunnel du Mont-Blanc. Depuis, la chape est retombée, les deux sociétés concessionnaires ont les mêmes dirigeants et rien n’a fondamentalement changé au pays du Mont-Blanc. L’année 1999 coïncidait également avec la mise en chantier par la Suisse de ses nouveaux tunnels ferroviaires du Lötschberg et du Gothard, véritable alternative au flux croissant des camions au travers des Alpes par la généralisation du ferroutage.
La catastrophe du tunnel du Mont-Blanc a obligé à faire sortir de leur torpeur les partisans d’un projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin. Pour l’heure pourtant, trop d’incertitudes entourent ce projet, présenté comme solution idéale, mais dont on a de la peine à savoir s’il sera dédié au fret ou à la grande vitesse. Sans préjuger de ce projet sous le Mont-Cenis, les auteurs pensent qu’un tunnel de base sous le Mont-Blanc, reliant Saint-Gervais à Aoste, est une solution qu’il s’agit de ne pas négliger.