le dossier
Peut-on encore inverser la vapeur ? Attirée dans un processus de globalisation mis en œuvre par le gouvernement, affaiblie par les visées conquérantes de sa voisine grenobloise, projetée dans un projet de fusion à peine voilé mené par son actuel président, la jeune université de Savoie, qui vient juste de souffler en 2009 ses trente bougies, risque bel et bien de disparaître.
Cette université a été crée en 1979, grâce aux efforts opiniâtres et persévérants d’élus et d’universitaires qui voulaient donner à notre territoire ce service public indispensable à son développement et à son émancipation intellectuelle. Écrasée par la sphère d’influence de Lyon, mais surtout de Grenoble, notre université n’a jamais réussi à atteindre sa pleine autonomie. Certaines filières souhaitables pour notre région n’ont jamais pu être ouvertes. Les crédits universitaires apportés par l’État et la région Rhône-Alpes ont toujours été en grande partie absorbés par les universités grenobloises et lyonnaises sans égard pour la densité de population et de l’éloignement du territoire savoyard.
Néanmoins, l’université de Savoie a su mettre en place d’année et année un certain nombre de services universitaires, reconnus sur le plan régional : l’IUT, les écoles d’ingénieurs et de management, les facultés de lettres, d’histoire, de psychologie, de sciences, de droit et d’économie, l’institut de la montagne ainsi que récemment, l’institut national de l’énergie solaire.