OUF !
Pyeongchang : 63 voix, Munich : 25 et Annecy seulement 7 !
Le MRS a appris avec soulagement et satisfaction la nouvelle de l’échec de la candidature d’Annecy à l’organisation des Jeux Olympiques de 2018.
Aujourd’hui le roi est nu et chacun peut constater ce qui devenait de jour en jour plus évident : cette candidature ne tenait pas la route. Cet échec est une grande leçon pour tous ceux qui cachaient de plus en plus mal derrière l’étiquette de « jeux durables » leurs ambitions politiques ou leurs intérêts financiers.
Bien avant le CIO, c’est la majorité de la population qui avait dit non à ce projet mégalomane, destructeur pour l’environnement, dangereux pour la cohésion sociale et ruineux pour les finances publiques. Les quelques trente millions d’euros dépensés, principalement en communication, n’y auront rien changé: les Savoyards ne voulaient pas de ces jeux. Le MRS salue la persévérance et le courage de la poignée de militants du Comité Anti Olympique qui dès le début a su donner une voix à cette opposition alors que la grande majorité des élus de tous bords approuvaient ou se réfugiaient dans un silence complice.
L’échec de la candidature d’Annecy est un signal encourageant pour les citoyens, fatigués de subir des projets dont l’utilité n’est pas démontrée, pour lesquels ils ne sont jamais consultés et dont les retombées économiques ne profitent qu’à une petite catégorie d’individus cupides.
C’est aussi une invitation à entrer dans une ère nouvelle. Tout cet argent et cette énergie qu’on envisageait de mobiliser pour un événement de quinze jours ne pourraient ils être employés à la réalisation des infrastructures d’intérêt général dont la Savoie aura besoin demain? Le CEVA va-t-il enfin trouver ses financements côté français ? Va-t-il se prolonger vers Thonon, Evian, Bonneville, Saint-Gervais ? A quand un Tram Annécien pour désengorger la rive sud du Lac ? A quand un vrai service de transport ferroviaire vers le pays du Mont-Blanc depuis Paris, Londres, Milan… en alternative à l’aérien ?
On se prend à rêver que les responsables « d’Annecy 2018 » répondent enfin à ces questions pour que ce désastre annoncé ne soit pas tout à fait inutile.
Bernard Juillet