Assemblée plénière du 24 février 2011
Incident de séance : le tour de passe-passe de Jean-Jack Queyranne
C’est parce que le président de région a choisi d’escamoter un débat sur l’évaluation avec une entorse à la procédure que les élus écologistes ont été contraints de ne pas prendre part au vote concernant la stratégie d’enseignement et de recherche.
En session ce jeudi 24 février, le conseil régional a examiné la stratégie régionale d’enseignement supérieur et de recherche (SRESRI). Les écologistes ont proposé un amendement visant à évaluer l’impact de l’argent public de manière démocratique, participative et transparente.
Cependant, cette démarche, initiée depuis plusieurs mois, suscite de l’incompréhension chez les partenaires de la majorité. Elle a été constamment repoussée. Malgré cela, les écologistes espéraient qu’un consensus constructif puisse s’établir en séance.
Au moment de l’examen de cette proposition, le président a opéré un tour de passe-passe étrange. Il a enchaîné le vote de deux amendements sans laisser le temps du débat que la procédure impose. Par cette tactique, il a empêché les écologistes de faire des propositions de compromis afin d’améliorer un amendement de l’exécutif.
Initialement, les élus écologistes entendaient voter la SRESRI qui était le fruit d’une concertation intelligente avec le socialiste Thierry Philip. Puisqu’ils ne pouvaient plus s’exprimer sur le fond du dossier, ils ont été contraints de ne pas participer au vote. De préférence à un vote « contre », ceci a permis de ne pas pénaliser le développement des universités et des laboratoires rhônalpins.
Les élus écologistes se sont vu censurés mais cette gestion désinvolte des débats au sein de l’assemblée régionale ne doit pas avoir d’incidence pour les étudiants et les enseignants-chercheurs. Aujourd’hui, l’essentiel est bien de porter sur les territoires cette politique essentielle de service public pour les universités et la recherche. D’autant plus que les écologistes ont largement contribué à cette stratégie pour garantir le logement social, la recherche fondamentale, la reconnaissance des sciences humaines et sociales…