Guyane et Martinique disent oui à la fusion département-région

Guyane et Martinique disent oui à la fusion département-région

 

Après avoir repoussé une autonomie accrue le 10 janvier lors d’un premier referendum, les électeurs ont approuvé « la création d’une collectivité unique ». Un scrutin marqué par une faible participation.

Les électeurs de Guyane et Martinique appelés à se prononcer pour la seconde fois en quinze jours sur l’avenir institutionnel de leurs territoires ont dit oui dimanche à une « collectivité unique », lors de scrutins marqués par une faible participation.

Après avoir repoussé massivement une autonomie accrue le 10 janvier lors d’un premier referendum organisé à la demande d’une majorité d’élus locaux, ils ont approuvé « la création d’une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région, tout en demeurant régie par l’article 73 de la Constitution ».

Cela signifie qu’au lieu d’être gérés par un conseil régional et un conseil général, ces régions mono-départementales seront bientôt gérées par une seule collectivité, au lieu de deux, avec les mêmes règles juridiques que la métropole.

A la différence du premier scrutin, cette seconde consultation avait été décidée par le gouvernement, qui souhaitait mettre fin aux chevauchements de compétences et dépenses inutiles entraînés par les deux structures depuis 1982.

Dans un communiqué lundi, Nicolas Sarkozy a salué « ce choix, qui place la Guyane et la Martinique en avance sur la métropole, allant un pas plus loin que la réforme des collectivités locales actuellement en examen au Parlement ».

Cette réforme prévoit la création de conseillers territoriaux siégeant au conseil régional et au conseil général.

En Guyane, le oui l’a emporté par 57,48%, mais le taux de participation n’a été que de 27,44%, contre 48,2% le 10 janvier. Moins de 10.000 voix ont fait passer la collectivité unique.

La députée DVG Christiane Taubira, qui avait appelé à voter blanc le 24 janvier, après s’être prononcée pour une autonomie accrue le 10, a estimé que M. Sarkozy « a décidé unilatéralement d’interroger les électeurs guyanais sur une réforme administrative ».

« Sept électeurs sur 10 lui ont fait savoir qu’ils n’avaient rien à lui dire à ce propos », a-t-elle dit à l’AFP.

En Martinique, le oui l’a emporté par 68,3%, avec un taux de participation de 35,81%, contre 55,3% deux semaines plus tôt.

Le 10 janvier, Martinique et Guyane avaient dit non à une autonomie accrue à 79,3% et 70,2% respectivement.

La collectivité unique devrait se mettre en place d’ici à deux ans, selon la ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard.

Guyane et Martinique, aujourd’hui départements et régions d’outre-mer, vont devenir des « collectivités départementales et régionales » d’outre-mer, première du genre, en attendant un nom définitif.

Mme Penchard est chargée de rédiger avant fin 2010 une loi ordinaire arrêtant la composition de la nouvelle assemblée, le nombre d’élus, le découpage des circonscriptions, le corps électoral, etc.

En attendant, les élections régionales auront lieu en Guyane et Martinique comme partout ailleurs les 14 et 21 mars.

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